Un Schwarzy avec une Gatling ne peut pas être mauvais
Ouhhh la belle madeleine de Proust que voilà! Gouvernator revient dans une petite série B qui ne paie pas de mine, qui ne pète pas plus haut que son cul, et qui fait tout simplement le boulot qu'on attendait d'un actionner dans les années 80. Le chêne autrichien campe ici un shériff d'une petite bourgade californienne, près de la frontière mexicaine (bourgade qui ressemble comme 2 gouttes d'eau à celle aperçue dans Thor d'ailleurs). La vie est pépère, et son quotidien à lui et à son équipe se résume à retrouver des chats perchés sur les arbres. Sauf que voilà, un dangereux criminel vient de s'évader près de Las Vegas, et part en cavale pour passer la frontière, avec une petite armée chargée de préparer le terrain, et donc de convoyer la cavale à travers Arnold City. Evidemment, en tant que Shériff modèle, Arnie ne va pas laisser la voie libre, et va tout faire pour arrêter l'évadé.
On va commencer par les défauts, histoire d'évacuer ça rapidement, le film démarre assez lentement, mettant en place les différents protagonistes, et les différents enjeux qui vont mener au climax final. C'est sympa d'essayer de développer correctement le scénario, l'intention est vraiment louable, mais le problème, c'est qu'on veut voir Arnold, et qu'au début du film, il n'est qu'un personnage parmi d'autres. Par contre, dès que ça commence à se mettre en place, et c'est partie pour la fiesta. On a de bonnes fusillades, l'artillerie est de sortie avec revolver, pistolet automatique, fusil à pompe, uzi, Thompson, bazooka, et même une Gatling (devinez qui appuie sur la gâchette de cette dernière ^_^). C'est parfois gore, c'est souvent jouissif, ça sent le western à plein nez, bref ça fait énormément plaisir! Et puis le film est parsemé de clins d’œil à la filmo de l'Autrichien, sans être trop appuyé, juste assez pour faire plaisir aux inconditionnels. Arnold se permet même une scène d'action digne de Jason Bourne, histoire de dire que lui aussi, il sait faire ce genre de cascade improbable!
Pour ma part, j'ai pris énormément plus de plaisir devant ce Dernier Rempart que devant les 2 Expendables réunis, ces derniers n'ont pas trouvé la bonne tonalité pour faire fonctionner l'alchimie du casting, alors qu'ici, c'est sans surprise, mais ça fait simplement le boulot. Le Dernier Rempart n'est pas un Schwarzy majeur, mais il se place facilement à côté de Double Détente ou L'Effaceur.