Le Retour au cinoche de Schwarzy

Critique écrite en 2013.

Aujourd'hui, on va parler d'un dur à cuire, un vrai gars, un indestructible qui a tant fait souffrir les méchants et les terroristes en à peu près trente ans. On va parler du mythique Arnold Schwarzenegger, qui a vaincu le Predator et qui reste encore aujourd'hui la figure emblématique de la saga Terminator. Il fait son come-back dans ce film signé Kim Jee woon.

En ce moment, c'est la mode de revenir au cinéma alors que notre carrière est terminée. On pensera notamment à Stallone, dans le bon John Rambo et Rocky Balboa, ou encore à Bruce Willis dans le minable Die Hard 5. Pour ce Dernier Rempart, Les scénaristes Andrew Knauer, Jeffrey Nashmanoff et George Nofi mêlent habilement western et film d'action, tout en faisant le choix judicieux de reléguer d'une certaine façon Schwarzie au second plan (édit 03 septembre 2019 : notamment par le montage et la mise en scène dissimulant les coups).

Notre héros est présent sans l'être, pour tout dire, et il faudra attendre le début des scènes d'action pure et dure, une fois passées les quarante premières minutes, si ma mémoire est bonne, pour le retrouver au centre de l'intrigue, comme autrefois. Bien qu'il soit en retrait, les scénaristes s'amusent à contourner les clichés du genre et ceux propres à Schwarzie pour nous en sortir d'autres auxquels on ne s'attendait pas. Ils jouent sur le côté âgé du Terminator et offrent des situations drôles, il faut l'admettre. Un Conan qui se sert de lunettes pour voir? Délirant! Et oui, car c'est fini l'époque où cet homme explosait un groupe de terroristes et un Predator dans la même journée.

Désormais, notre papy préféré se lève avec peine, combat comme un bœuf, se fait zlataner la tronche mais parvient tout de même à se servir de son fusil à pompe comme un vrai Terminator. Et c'est cela qu'on aime chez lui! Nous, on n'a pas besoin d'un scénario digne d'un Minority Report, bien qu'ici il ne soit pas au ras des pâquerettes, seulement classique. Alors oui, les scénarii très bien ficelés, c'est très bien, mais pas forcément dans ce genre de plaisirs coupables. Il faut seulement qu'il tienne la route et nous offre de belles scènes d'action, comme c'est le cas dans ce Dernier Rempart.

Violence présente, effets spéciaux réalistes et dialogues faits de références au passé cinématographique de Schwarzie, en plus de savoureuses situations, voilà ce qui vous attend dans ce come-back réussi d'une légende du film d'action.