J'irai ectoplasmer sur ta mère.
Après que l'on ait diagnostiqué un cancer (probablement du colon vu la tronche que tire Kyle Gallner du début à la fin) à son fils Matt et lasse de claquer son salaire en essence pour le conduire à soixantetrouzemille bornes de chez elle, pour qu'il puisse suivre son traitement, Sara décide d'acheter une maison "à super bon prix parce qu'elle a un terrible secret" non loin de l'hôpital. Hélas, la petite famille va vite se rendre compte que maman devait être défoncée au crack quand elle a signé le chèque pour la maison car le "terrible secret" n'est autre que "ben en en fait, c'est pas une maison mais un dépôt mortuaire hanté... merci pour les thunes, hey, pigeonne".
Enfin, ça, c'est ce que tente désespérément de nous faire croire Peter Cornwell pendant plus de 1h30...
Car là où la page wikipédo nous faisait miroiter de la chair en décomposition et des esprits qui sodomisent tout ce qui roupille sur le ventre, on doit se contenter de quelques apparitions molles du cul, d'une paire de Jump Scares qui ne feraient même pas frémir le pacemaker de papy et de deux ou trois instants "qui font super peur mais où on voit que dalle".
On se fait donc chier pendant des plombes à regarder des gosses jouer à cache/cache avec des ombres, tandis que maman comprend que dalle, que papa se torche la gueule au bistro du coin et rentre à pas d'heure pour péter des ampoules (si quelqu'un a compris ce passage, qu'il me fasse signe) que le fils cancéreux se tape plus d'hallucinations qu'un mexicain qui aurait léché toutes les grenouilles des jardins botanique de la région, parle de la vie et de la mort avec un Elias Koteas en roue libre avant de se faire graver l'ensemble du Petit Robert sur la gueule.
Bref, The Haunting in Connecticut arrive presque à faire passer le récent remake d'Amityville pour un summum de l'angoisse et, ça, fallait le faire.