This is the '90s. You can't just walk up and slap a guy, you have to say something cool first.
Rien que dans cette phrase, tout est dit ; Le dernier samaritain est vraiment un grand film, mais c'est surtout un film cool.
Cool avec ses punchlines souvent hilarantes, et un scénario signé Shane Black, LE monsieur buddy movie des années 80-90, et le genre de rôle dans lequel excelle Bruce Willis ; celui d'un type à la ramasse, qui garde toujours sur lui les mêmes fringues, et qui joue du pétoire en dégainant des phrases très débonnaires.
A côté de lui se trouve Damon Wayans, qui est un peu le comique du duo, et son phrasé très rapide fait qu'il y a souvent du ping-pong verbal entre les deux de haute volée.
N'oublions pas le grand méchant de l'histoire, qui est incarné par Charlie Watts (oui, le batteur des Rolling Stones !) qui effectue ses grands débuts au cinéma avec grand talent. Ah non, on me signale que c'est en fait Taylor Negron, mais je dois dire que la ressemblance est parfois troublante.
Comme Commando, ce film est typique de son époque , du film d'action purement R avec son lot de scènes souvent gores, des mannequins qui explosent, des doublures souvent peu discrètes lors de cascades, et C'EST LISIBLE !! Les scènes d'actions sont en effet souvent spectaculaires, avec des morts souvent épiques (celle du grand méchant serait tout simplement impossible à tourner aujourd'hui).
On voit que c'est un excellent artisan comme Tony Scott qui est aux manettes, et son style très publicitaire se repère dès les premières minutes avec un match de football américain filmé sous la pluie au ralenti de toute beauté, mais qui finira avec un flingue...
Plus de 20 ans après, je me rends compte qu'on mésestime encore ce genre qu'est le buddy movie, mais en fait, ça vieillit très bien, car il a posé lui-même des bases qui n'ont guère été suivies depuis, le genre s'orientant davantage vers le premier degré et le réalisme à outrance.
Mais là, je trouve que ce film est vraiment réussi, aussi bien dans le plaisir coupable qu'en tant qu'oeuvre cinématographique, car on se marre vraiment.
Et puis, un film qui se conclut par une référénce (assumée) à Terminator, on frôle le chef d'oeuvre !