"Eat Shit, You Fucking Readneck", ou quand Tony a un scénario bien écrit.
Cela fait toujours plaisir de revoir ce film. Surtout aux vues de sa récente filmo. Ici, tout est bon, et c'est grâce avant tout à une écriture simplement digne des films de cette période.
N'ayant rien à envier aux L.A. Confidential et autres Bad Boys (le premier hein), ce film regorge de punch lines toutes aussi subtiles qu'un bacon cheeseburger avec supplément de tout, sauce mayo/ketchup, bien gras. Ajoutant à cela une "crudité" de langage et de bruitages des armes, il devient un parfait petit plateau repas.
Les acteurs sont en roue libre, comme le scénar et les dialogues. Les quelques scènes d'actions sont pêchues, elles ont la niaque, renforcés par de nombreux effets pyros et sonores. Tony n'a pas encore la bougeotte, et nous offre de magnifiques plans de plus d'un quart de seconde.
On y retrouve déjà beaucoup les thèmes des productions futures moins réussis, mais avec encore une certaine "joie de vivre" absente de ces derniers. Ici, l'anti-héros (Bruce Willis, 1M de fois meilleur que Denzel...) est un loser patenté, certes toujours ex-super-flic, mais à la ramasse.
Et même si le scénar se sent obligé d'inclure sa fille dans l'histoire pour qu'il s'y sente plus impliqué, c'est plus l'amitié qu'il noue avec Damon Wayans, le vrai concerné par la mort de la "danseuse", qui l'y implique réellement. On évite donc ici tout simplement le pathos de ses futures prods, et on en vient à se demander pourquoi il a pas simplement continué dans cette veine.
Je pourrais m'étendre encore sur le traitement visuel des décors, des blessures, etc..., ou simplement conclure sur le fait que ce film est un des rares dignes représentant d'une cinématographie sinon aléatoire.