D'emblée, The Last Samurai accouche d'une férocité à travers des luttes entre l'armée dite moderne et la tribu primitive de sabreurs gentillets. En découle des échanges philosophiques et des portraits inévitables sur l'honneur d'un homme, son rapport à la spiritualité et son courage face à une mort certaine.
La forme est convenue, le manichéisme n'est pas évité et l'"american touch" se ressent fortement à travers Tom Cruise qui campe le personnage d'Algren. Tous les débouchés qu'il sera amené à vivre contribuent à la prédestination qui l'enveloppe jusqu'au dernier combat, jusqu'à l'élégance de son entraînement dominical.
Les symptômes du film US pure souche persistent à chaque revisionnage, mais je me refuse de mépriser ce qui a toujours été pour moi une belle hymne à la gloire féodale. Malgré des facilités évidentes, notamment le passage du capitaine Nathan Algren à celui de samurai confirmé qui s'avère assez rapide.
Mais une fois n'est pas coutume, en combinant une atmosphère tout sauf déplaisante, des rites internes pas trop mal célébrés du petit matin en passant par le théâtre, et une succession d'accrochages maîtrisés, cela suffit pour passer un moment agréable.
De toute façon, c'est le seul long-métrage où je peux supporter un Tom Cruise et sa barbe durant plus de deux heures. Précisons que la prestance de Watanabe et l'OST au sommet de Zimmer ne font qu'accentuer ma sympathie pour ce film...
Note pour moi-même : Ne pas oublier d'attacher sur un endroit d'une place publique toute personne croyant futilement que le titre fait allusion au héros occidental qu'incarne Tom Cruise ; "Le Dernier Samourai" c'est Katsumoto.