La fin d'un monstre sacré
Bizarrement un de mes films préférés, il m'a beaucoup marqué. Pas forcément pour l'histoire (bien qu'elle soit touchante), deux amants épisodiques qui se croisent à Paris en apprenant à se connaître par de rares confessions décousues.
Le souvenir que je garde de ce film, c'est surtout un Marlon Brando pour la première comme on ne l'a jamais vu. C'est le début des années 70, et on voit avant tout à l'écran un monstre sacré qui a eu du mal à vivre son statut. On sent que la vie est passé par là, Marlon a souvent l'air blessé, déçu, aigri, et on n'observe sa déchéance d'ancien acteur promis à une magnifique carrière. Je n'ai pu m'empêcher de me demander quelles étaient les scènes où il jouait la comédie, et celles où il se montrait tel qu'il était alors à l'époque, un homme déçu par son milieu et qui a eu du mal à gérer ses démons, comme il l'avoue dans son autobiographie.
Pour moi, un film incontournable pour tout fan de Marlon Brando.