"The Last Vermeer" fait partie des films sacrifiés sur l'autel de la VOD suite à la crise du covid. Prévu pour une sortir en salles en 2020, il est finalement arrivé en France directement en ligne en 2021... Ce n'est pas si étonnant quand on voit le résultat, à deux doigts du téléfilm par moment.
Pour autant, le sujet est intéressant. "The Last Vermeer" revient sur la vie de Han van Meegeren, un faussaire néerlandais de grand talent, qui fut accusé à la fin de la guerre d'avoir vendu des trésors nationaux aux Nazis.
La mise en scène est purement fonctionnelle, et les personnages secondaires caricaturaux (on sent le besoin d'avoir des antagonistes faciles à travers les fonctionnaires et magistrats incrédules). Mais le film s'appuie sur ses deux interprètes principaux, Claes Bang (décidément abonné aux galeries d'arts, après "The Square" !) et Guy Pearce.
C'est ce dernier qui est évidemment la "star" du film, campant cet artiste et vendeur particulièrement excentrique. Paraissant tantôt opportun et hautain, tantôt bon vivant et excellent combinard, son ambiguïté donne tout son sel à l'intrigue.
Enfin, le film propose une petite réflexion sur l'art et le rôle des critiques ou experts. Bon, ça ne va pas chercher très loin, ou en tout cas c'est beaucoup moins approfondi que le film d'Orson Welles "F for Fake" qui traite intelligemment du même sujet. Mais ça donne un peu de fond à un drame ainsi tout à fait convenable.