Bof.
Bon le choix d'un Nosferatu en CGI ça pose déjà de sérieux problèmes. Le design en soi n'est pas vilain, évidemment, mais ses apparitions ne sont pas aussi palpitantes que face à quelque chose de plus palpable. Et certains effets ne sont pas des plus réussis. L'on trouve quelques belles ambiances, comme lorsque le brouillard envahit le bateau en pleine nuit ; l'image est parfois un peu moche, comme si la caméra n'était pas le top de la qualité ; le découpage est inégal, certaines séquences sont bien fichues, d'autres sont un peu maladroites, avec des cadrage trop serré ou une caméra épaule qui ne fonctionne pas tellement. Le montage aurait pu être plus concis, le film paraît long. Les acteurs font un boulot correct. Le son est intéressant, que ce soit pour la communication à bord où la façon dont Nosferatu va inspirer la crainte.
Le récit comporte des idées correctes mais n'est pas très bien écrit ; les deux personnages principaux semblent créés pour correspondre aux critères woke avant tout, les dialogues sont parfois un peu ridicules, surtout quand il faut faire comprendre que le héros est intelligent, cultivé, érudit. C'est un peu long, ça tourne en rond, on ne sait pas trop pourquoi ça prend autant de temps parfois ; puis le coup classique, Nosferatu peut tuer n'importe qui en un clin d'oeil, mais le héros, on sait pas pourquoi, il ne parvient pas à le tuer, alors qu'il n'a rien de plus (à part l'aide des scénaristes). Les résolutions sont trop faciles sur la fin. On a aussi l'impression que le concept est une fausse bonne idée dans le sens où il ne se passe finalement pas grand chose qui fasse bateau ; plusieurs séquences seraient identiques dans un manoir abandonné ; il aurait sans doute été possible de mieux exploiter le fait que les personnages soient coincés sur un navire en pleine mer. Le final est tristounet, ça annonce une suite, j'aurais préféré un film vraiment conçu pour tenir en soi, sans rien annoncer d'autre.
Bref, moyen.