"Le Désert Rouge", premier film en couleurs de sa filmographie et considéré comme une oeuvre-clé de sa filmographie (l'ouverture vers des recherches plastiques sur le décor et l'image...) est sans doute aujourd'hui paradoxalement l'un des films les moins fascinants d'Antonioni : le parti pris de laideur en accord avec la peinture d'un monde pollué et en décomposition - qui contamine l'héroïne dévastée, à moins que cela ne soit le contraire -, pour être intellectuellement passionnant, n'aide pas au palisir du spectateur. Ceci dit, Monica Vitti, ici au sommet de sa collaboration avec le grand réalisateur, est sublime, malgré tout.
[Critique écrite en 1998]