3 heures, ça fait 180 minutes soit 28800 secondes. Ca peut paraître beaucoup, mais pas une minute n'est à jeter. C'est passionnant du début à la fin !
Faut dire que le scenario est très bien agencé en passant fréquemment d'un personnages à un autre, chacun conduisant le film dans un genre qui lui est propre : Policer, mélodrame, documentaire, film social, tragédie, film de procès.
Les personnages étaient magnifiquement bien écrits, ses passages d'un héros à l'autre parait naturel et évidente sans jamais choquer ni créer un sentiment de frustration sur le fait de laisser une intrigue sur le bord de la route (à noter que l'histoire pourrait être considéré comme une adaptation des Misérables de Hugo)
La mise en scène est bien évidement en adéquation avec ces genres : décors studios et caméra spectaculaire (ce travelling sur Yae fuyant la rafle de police!) ; influence du néo-réalisme pour le début ; noir et blanc stylisé pour la partie enquête.
Dans tous les cas la photographie comme le cadrage est superbe et j'ai vraiment du mal à croire que le 16 mm puisse offrir un tel rendu !!
Bref encore une fois malgré ses qualités formelles bluffantes, Uchida marque surtout pour ses personnages et son histoire loin des facilités et du manichéisme.
Un film prenant à chaque instant porté par un souffle et une conviction des acteurs qui rendent vivant chaque personnages.
En un mot : Extraordinaire