Après Yannick, ce Deuxième Acte on se demande si Dupieux n'est pas entrain de se rapprocher du cinéma de Bertrand Blier ? Et notamment du Blier des années 90 lorsque celui-ci faisait du cinéma sur le monde du cinéma, mais toujours avec sa touche surréaliste si personnelle. Le récit tourne autour de quatre personnages d'acteurs et actrice, tenus par Louis Garrel, Léa Seydoux, Vincent Lindon et Raphaël Quenard, jouant tous des sortes de doubles d'eux-mêmes et qui travaillent sur un tournage avec plusieurs dialogues tout à fait poilants dans lesquels les interprètes se moquent d'eux-mêmes et du monde du cinéma, de ce qu'il devient. Dupieux nous refait le coup du film dans le film en embrouillant la frontière entre fiction et réalité, avec pour particularité de ne jamais nous montrer les caméras, les techniciens, le réalisateur ni l'envers du décors puisque tout cela est géré par l'IA, nous ne voyons que les acteurs et les décors. Le réalisateur se fie au fameux "less is more" car outre la durée réduite, le film se met des limites notamment dans le nombre de scènes puisque cela débute et fini par deux très longs plans séquences/travellings le long d'une route.