Film assez rare, découvert car quelqu'un de confiance (oui, bon, c'est mon père!) en gardait un excellent souvenir, la réalité s'est avérée plus complexe que cela. D'un côté, je ne peux nier la dimension résolument originale de l'œuvre : les titres s'approchant de près au monde des cascadeurs, excepté celui-ci je ne peux même pas vous en citer un seul ! De plus, « Le Diable en boîte » dispose d'un certain pouvoir d'immersion, notamment à travers les scènes « d'action », d'autant que le scénario tente pas mal de choses, son pari audacieux de brouiller fiction et réalité parvenant même à être assez troublant, d'autant que loin d'être déséquilibré, l'opposition entre le charismatique Peter O'Toole et le curieusement méconnu Steve Railsback s'avère de belle tenue, d'autant que leurs personnages sont suffisamment consistants pour qu'ils aient quelque chose à défendre (celui de Barbara Hershey séduit moins, malgré des atouts).
Dommage qu'à côté de ça, Richard Rush s'avère un réalisateur très moyen pour mettre en forme ce séduisant projet, d'autant que le rythme inégal et l'écriture en dent de scie ne permettent pas de nous intéresser autant que nous l'aurions souhaité à l'entreprise. Pas assez d'émotions, d'intensité dramatique, les choix de montage parfois étranges empêchant qui plus est une réelle fluidité du récit. Cela aurait pu être formidable, c'est juste pas mal. Mais ne serait-ce que pour les qualités évoquées précédemment, notamment l'aspect résolument audacieux du sujet et quelques vraies audaces, « Le Diable en boîte » demeure une curiosité par laquelle les plus audacieux pourront se laisser tenter.