Un ancien soldat de la guerre du Vietnam est pourchassé par la police, et sur son chemin, il croit aider une jeune femme qui se noyait, alors qu'il s'agissait d'un tournage. Le réalisateur est impressionné par ce geste et propose à cet homme un rôle de cascadeur, lui permettant d'être dissimulé dans sa recherche par la police. Et il va tomber amoureux de cette actrice principale.
Bien que je suis pas fou du film, il faut reconnaitre à Richard Rush son coté opiniâtre car il s'est battu durant dix ans pour que le projet se fasse, depuis la découverte du roman d'origine jusqu'à sa sortie mouvementée en salles. D'ailleurs, l'histoire intéressera peu les studios qu'il sera rangé dans un tiroir durant trois ans pour être distribué sans grand enthousiasme par la 20th Century Fox, période d'intense stress pour le réalisateur qui subira deux infarctus, le condamnant plus ou moins à une carrière, où sera seulement sorti le fameux Color of Night en 1994.
Malgré cela, j'avoue avoir eu du mal à rentrer dans l'histoire, que je trouve au fond assez confuse avec ce type, joué par Steve Railsback, qui est une sorte de boule d'énergie ayant été traumatisé par les horreurs de la guerre, pour être impressionné par Peter O'Toole que j'ai trouvé formidable en voulant imiter David Lean dans son côté démiurge, prenant les gens de haut. D'ailleurs, O'Toole considérait que c'était le film préféré de toute sa carrière, dixit Lawrence d'Arabie ! Mais au fond, j'y vois un bel hommage à cette profession un peu mésestimée qu'est cascadeur, et au fond, la scène qui m'a réellement plu est celle où des soldats mutilés sont sur la plage, un peu à la manière du débarquement, et après le tournage de ce plan, on découvre les acteurs censés être mutilés comme reprendre vie, sous le regard sidéré des figurants.
Peut-être suis-je passé à côté, car j'attendais énormément de ce film quasi-maudit, qui a eu une résurrection au début des années 2000 avec la diffusion du director's cut (montage que j'ai découvert).