Ce sont quelques sketches qui évoquent chacun un ou plusieurs des dix Commandements. Ces petits sujets divers et variés se laissent regarder sans trop d'ennui mais ne se signalent pas par la subtilité de la mise en scène ou par la profondeur de l'illustration. Julien Duvivier dirige des personnages stéréotypés et conventionnels bien dans le goût du cinéma populaire des années 60 (ainsi, pour exemple de complaisance humoristique, ces cornettes effarouchées par les jurons de Michel Simon, homme à tout faire dans un couvent)
Duvivier et sa belle équipe de scénaristes (Audiard, Jeanson et René Barjavel) bavardent à travers différents genre: le vaudeville, la comédie parisienne façon Audiard ou encore le série noire (reformant, pour l'occasion, le trio de "Un taxi pour Tobrouk": Aznavour, Ventura, Biraud), autant de représentations qui se veulent malicieuses ou démoniaques, ainsi qu'elles sont introduites par le Diable lui-même auquel Claude Rich prête sa voix.
Rien de transcendant comme on l'a dit, ni de mystique, dans ces sujets qui rassemblent quelques stars et dont l'intérêt parfois se limite à des duos peu communs (Delon face à Danielle Darrieux, de Funès et Brialy).