Traiter du mal à travers les époques, du mal et du fanatisme religieux qui transcende les époques et les générations, en voilà une idée ingénieuse par laquelle on se laisse aisément prendre.
La construction du récit et la mise en scène tournent autour de plusieurs personnages qui sont tous unis de quelque manière que ce soit par un lien. « The Evil all the time » est donc un film qui parle du mal à travers le prisme de la corruption, de la violence, de la religion qui frise le fanatisme, de la perversion, de la loi.
Il y a une voix Off qui n’est pas sans faire penser aux contes pour enfant et qui nous introduit peu à peu dans l’histoire. A la lecture du synopsis non exhaustif et au début de l’histoire, on ne sait pas vraiment ou cela va mener ni ou le réalisateur veut en venir. En effet ce n’est ni un film uniquement violent ni un film sur les brigands mais un film sur le mal, ses tenants, sens aboutissants, ses conséquences, sous toutes les formes. Sujet donc assez brillantent traité et dont le cadre spatio-temporel se situe dans l’Amérique d’entre deux guerres : La IInd GM et la guerre du Vietnam, autant de période qui ont profondément choqué’l’Amérique, ( et l’humanité entière) , dont l’image d’un Bill Skarsgard qui en garde encore des stigmates bien des années durant.
D’ailleurs en fait de Casting attractif, en voilà un : Tom Holland, Robert Pattinson et bill Skarsgard. Un Robert Pattinson qui prouve une fois de plus après « The Lighthouse » et « Tenet » qu’il peut véritablement tout jouer tout en restant convaincant. Ici il emprunte le rôle d’un révérend qui donnera à se questionner sur l’authenticité de la foi, la religion et ses dérives. Bill Skarsgard connu pour son rôle du clown dans « IT » est bon et efficace puisque l’on ressent le basculement peu à peu dans la folie jusqu’à son effondrement. Tom Holland bien qu’ayant un jeu d’acteur très juste est un peu effacé puisque le personnage principal n’est pas forcement celui qui est le plus au coeur du récit; En réalité il s’agit surtout d’un long-métrages mettant en lumière plusieurs personnages pour mieux s’appesantir sur les liens existants entre eux.
Un véritable questionnement sur le mal et son origine. Son origine viendrait peut être de nos illusions les plus profondes que Satan nous laisse voir pour pousser ensuite un homme désillusionné à commette un crime. Le film pose aussi brillamment question sur la religion et sa place dans la vie. La foi quand elle devient obsession et fanatisme et quand le fanatisme se recoupe avec obsession. C’est l’obsession du prêcheur et celle d’un tueur qui ne forment finalement qu’une : la religion du mal.
Finalement le dénouement est une espèce de justice incertaine et de catharsis salvateur avec un lendemain encore incertain.
Le seul véritable reproche que l’on pourrait faire à cette oeuvre sont ses lourdeurs et détours scénaristiques. Là ou le scénario aurait pu être plus pragmatique pour traiter des liens unissants les membres d’une famille; il se perd dans quelques longueurs. Avec plus de pragmatisme, le message n’en aurait été que plus fort et spectaculaire. Dommage, du coup, c’est beaucoup moins percutant lais un bon 7,5/10 quand même, un film " Netflix "à voir contrairement à d'autres du géant rouge comme " Enola Holmes" !