Le Discours d'un roi est un film qui aurait été intéressant s'il avait traité uniquement la relation thérapeutique entre George VI et son orthophoniste australien sans se disperser sur d'autres scènes plus anecdotiques ( le futur roi et sa famille, le futur roi en réception présenté à Wallis Simpson et j'en passe). De cette façon, le biopic sur le monarque anglais des années 30 n'aurait pas vivoté aurait eu un point de vue solide. Colin Firth a beau avoir eu l'oscar pour ce rôle de bègue contrarié ( 100% calibré pour la statuette dorée), je trouve également qu'il se fait voler la vedette par Helena Bonham Carter et Geoffrey Rush dont les jeux sont moins ostentatoires et plus percutants. Un sentiment de gâchis où le film,qui aurait du fourmiller de scènes inventives et à propos,se contente des costumes, de l'époque et de ce fameux discours comme un arc narratif. Peu éclairé par le directeur photo, trés lent dans son déroulé, le discours d'un roi manque aussi de scènes explicatives, pour comprendre le trauma du futur George VI qu'on imagine lié ici à une blessure d'enfance. En ayant développé, rendu son film plus clair, le réalisateur aurait donc atteint une autre dimension cinématographique. Au final, heureusement que l'académie des Oscar a fait la promotion du Discours d'un roi pour le rendre visible mais pas empêcher l'horrible sensation d'un biopic surcôté.