L'histoire de l'accession au trône de George VI mais surtout de son bégaiement et de sa relation avec son orthophoniste.
Ouais je sais. Ça c'est du pitch qui donne envie. Pas autant que "un dîner de turkmènes muets filmé en noir et blanc dans sa version director's cut de 4h27", mais, oui, avec une histoire vraie de bègue royal datant d'il y a 60 ans je vous vend du rêve.
Et pourtant en cette fin d'année 2010 -qui fut cinématographiquement un calvaire, ne nous en cachons pas-, le film de Tom Hooper multinominé aux Golden Globes (et donc bientôt aux Oscars ?) sonne comme l'annonce d'une année 2011 bien plus enthousiasmante.
Ne vous laissez donc pas berner par le résumé et foncez voir ce film : c'est souvent très drôle, avec des dialogues très finement écrit, la musicalité de la langue étant très mise en avant ainsi que du coup les performances des acteurs.
Le film est de ce fait aussi au passage un vibrant plaidoyer à aller voir les films en VO : basé sur le thème du langage et du rapport à l'élocution, cela fait que quel qu'ai été la qualité du doublage on est ici dans une tonalité très précise de la langue et il serait blasphème que d'aller le voir en VF.
En parlant de musicalité et de tonalité, on notera également la qualité de la musique du frenchie Alexandre Desplat qui réalise un travail d'excellente facture tout en y insérant des morceaux de musique classique venant parfaitement rehausser de manière intelligente le pouvoir des images.
En bref, je ne m'étendrai pas plus mais si vous allez voir 10 films dans l'année il faut que Le discours d'un roi en fasse partie.
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