Le dossier Mona Lina (traduction un poil fantaisiste du plus efficace Shelter) est loin d’être le premier film d’Eran Riklis, vétéran du cinéma israélien à qui l’on doit des œuvres comme Zaytoun ou Une fiancée syrienne. Adaptant le roman The Link de Shulamit Hareven, le cinéaste nous plonge dans un film d’espionnage au féminin, qui tient tout autant du drame en chambre que du thriller à suspense mené sans temps mort. Le dossier Mona Lina tire sa richesse de ce beau double portrait de femmes, contrariées dans leurs désirs de liberté, de nouvelle identité et de maternité. Côté suspense, par contre, ça ronronne un peu plus, malgré un dernier acte risqué qui tente un changement de registre trop confus pour être vraiment convaincant.