Un avocat doit défendre un papa accusé d’avoir tué en public les deux immondes salopards qui ont battu, mutilé et violé sa petite fille de 10 ans. Mais tout bascule d’un monde à l’autre, d’une signification, d’une réalité, d’un enjeu à l’autre, sitôt que l’on connait la race de ces protagonistes. Surtout au Mississippi, où apparemment le racisme est loin d’être un problème du siècle dernier, et où le Klan poursuit encore ses activités souterraines.
Un beau film d’amitié, de justice et de tolérance, sur un sujet navrant et tristement d’actualité. Il trouve son apogée sur la tirade de Samuel Jackson quand il nous fait réaliser avec maestria que malgré le degré d’intimité des deux amis de couleur différente, ils seront toujours perçus, et feront toujours désespérément partie, de deux planètes distinctes. Malgré pas mal de longueurs, de lourdeurs, de répétitions, avec un final invraisemblable et relativement décevant puisqu’il ne repose que sur un appel empathique, le spectacle reste agréable et compatissant jusqu’au bout.