Le crime ne paie pas, par contre on paie toujours pour ses crimes... à Hollywood !

Déçu ! Le scénario est vraiment bizarrement écrit : la structure est mal construite, on se retrouve avec plein de scènes décousues et une série de retournement de situations en fin de métrage plutôt déplaisants.


Ça commence bien. Enfin, bien... c'est déjà un peu bizarre, mais que ce soit volontairement ou pas de la part des auteurs, j'ai trouvé du plaisir dans cela. C'est-à-dire que c'est un peu maladroit, la manière de faire rencontrer les personnages : les auteurs y vont avecf leurs gros sabots, ce qui donnent lieu à des situations un brin surréalistes. Mais ça fait rire : pour moi, on est dans une comédie. Une comédie sordide, certes, parce que les deux 'héros' sont clairement des mauvaises personnes, mais une comédie tout de même. On a un objectif, des conflits, ça s'éternise un peu avec quelques retournements de situation, un étirement inutile, mais ça se laisse regarder.


Puis, arrivé à la moitié du film, ça se gâte. Film de tribunal vite expédié, au dénouement improbable, redistribution des cartes avec nouveaux objectifs : on ne sait juste plus où on va, surtout par rapport au début de l'intrigue, on a l'impression d'avoir zappé et changé de film. Ce n'est pas complètement inintéressant : l'évolution de ce personnage qui ne voulait absolument pas être attaché à qui que ce soit ou quoi que ce soit, se retrouve maintenant prisonnier dans une situation qui m'a étrangement rappelé "Gone Girl" de Fincher, mais la manière d'en arriver là, et surtout le désamorçage final, ne sont clairement pas idéaux. C'est lourd, c'est alambiqué, c'est fatiguant.


La mise en scène est plaisante, globalement. Le découpage fonctionne, les plans sont suffisamment variés, certains points de vue sont bien trouvés ; le montage est efficace, donne du rythme au film ; la photographie est plaisante et les décors sont bien exploités. Les effets spéciaux fonctionnent assez bien. Les acteurs en font un peu des tonnes, mais ça fonctionne, surtout dans la première partie (j'ai bien ri de l'attitude de la donzelle face à ce jeune homme vigoureux perturbant son équilibre - d'ailleurs il y a quelques allusions sexuelles assez perturbantes, de quoi dire qu'à l'époque on ne prenait déjà pas le spectateur pour un idiot ou un prude).


Bref, c'est vraiment l'intrigue qui m'a posé problème. Je suis curieux de voir le remake avec Nicholson, je suis tombé sur l'affiche par hasard, et on dirait que les auteurs ont poussé plus loin la tension sexuelle.

Fatpooper
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le 12 mars 2017

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Fatpooper

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