Not So Wilde

Seule certitude : cette adaptation ne pouvait être que très supérieure à celle de Yann Samuell réalisée 72 ans après, où quasiment seule la présence d'Audrey Fleurot permettait de sauver un minimum les meubles. D'ailleurs, hormis la trame principale et que les deux versions aient opté pour un contexte moderne, pas grand-chose de commun entre elles, heureusement pour nous.

Si nous avons connu film mettant autrement plus en valeur le génie d'Oscar Wilde pour les mots (et pour cause, « Le Fantôme de Canterville » est une nouvelle et non une pièce), cette comédie fantastique reste de bonne facture, plaisante à regarder par le charme de son histoire et des décors, Jules Dassin (dont c'était encore le début de carrière) parvenant assez bien à mélanger Seconde Guerre mondiale et éléments surnaturels.

Même sur un temps relativement restreint, le récit manque toutefois de densité, apparaissant un peu court pour nous captiver de bout en bout, l'immense Charles Laughton, dans un rôle pourtant sur mesure, ne se montrant pas aussi inspiré qu'on n'aurait pu l'imaginer, son temps de présence à l'écran pouvant toutefois le justifier en partie. Mais on craque sur l'adorable Margaret O'Brien et si l'on tique de temps à autre

l'ensemble reste aussi sympathique qu'agréable : de quoi passer une jolie soirée en famille.