Le Fantôme de Cat Dancing par Teklow13
A l'image du convoi sauvage et de Vanishing Point, il est encore question de double-trajectoire et de fantômes du passé qui hantent le présent.
Deux mouvements vont se croiser et se lier pour n'en former plus qu'un. Il s'agit d'une part d'un cow boy un peu bourru (Burt Reynolds) qui vient de sortir de prison et de braquer un train, et celle d'une lady errant sous une ombrelle dans le désert (Sarah Miles). La quête de l'un, désir de retrouver ses enfants, en un sens on a là une suite logique et immédiate du convoi sauvage, rejoint celle de l'autre, fuite d'un quotidien et d'un mari encombrant. Rejoindre et fuir pour finalement tracer une troisième trajectoire commune aux deux. L'errance de ces deux êtres sauvages qui se repoussent dans un premier temps bascule alors dans une romance exacerbée.
Deux ombres planes sur les deux. Tout d'abord le fantôme de Cat Dancing, l'ancienne épouse squaw assassinée du personnage de Reynolds, figure qui devient mythologique, évoquée par tout le monde, sa présence est de tous les plans. Et l'ombre du mari qui poursuit son épouse et se rapproche de plus en plus.
Dans ce film comme dans le convoi sauvage il y a également un regard sur l'histoire de l'Amérique. Ces deux films mettent en relation l'homme blanc, nomade, solitaire, traçant sa route dans l'immensité sauvage et inexplorée de l'Amérique, et l'indien, sédentaire, en groupe, ancré au sol, appartenant à la terre et aux éléments. Le premier tentant de trouver sa place ou de s'en faire une dans ce territoire pourtant vaste. La communication entre les deux est difficile.