Une expérience vraiment calamiteuse ! On se demande comment un tel ratage a pu être conçu, écrit, réalisé, et surtout qu'au moins un fou ait pu fournir plus de 3 kopecks pour le financement.

Je vais vite passer les rares points positifs qui ont rehaussé la note :
- la musique d'Ennio Morricone (malheureusement elle me rappelle le reste du film!),
- quelques scènes de meurtres (les deux voleurs et le pervers) quoique ce soient les moins bons que j'ai vu venant d'Argento et que je suis très bon public quand des personnages antipathiques se font massacrer dans un film.

Tout le reste est MAUVAIS ! Le scénario est incohérent (je n'ai pas lu le livre ni une autre adaptation et j'espère qu'ils n'ont pas autant de tares). Je mettrais des heures à répertorier toutes les erreurs.
Les couleurs sont laides, la transposition de Paris en Hongrie est une vraie insulte à notre pays avec l'opéra le moins beau jamais vu (pas aidé par la lumière mentionnée plus haut) et le casting le plus laid (un vrai festival de tronches à la Jeunet, tendance Cité des enfants...). On a du mal à croire que les personnages soient français, et le doublage catastrophique accroît ce décalage (les prénoms "Raoul", "Basile", ... sonnent bien faux).
Mais je crois avoir compris le choix (douteux) du casting : profiter de la loi du relativisme sensuel pour faire passer la fifille du réal pour un sexe-symbol. Comme les autres actrices pubères sont encore plus laides (et ne se feront pas massacrer : dommage!) et que je ne suis pas pédophile, cela marche sur le coup. Mais elle vaut à peine mieux niveau jeu d'acteur que les autres (j'avais oublié de préciser qu'ils sont tous lamentables), et il y a un joli décalage lorsqu'elle se met à "chanter" entre ses mouvements de lèvre et l'air d'opéra parmi les plus visibles.
Concernant Julian Sands, j'avoue ne pas pouvoir émettre de jugement sur son jeu d'acteur. A chaque plan où il apparaissait son look me faisait pisser de rire. Il est un candidat très sérieux à Richard Harrison en tenue argent et pourpre et avec un bandana "Ninja" sur le front, pour le titre de héros le plus ridicule de toute l'histoire.

Vu ce que j'ai écrit plus haut on a l'impression d'obtenir un nanar de très haute volée, c'est sans doute le cas, mais quand on sait par avance qui est le réalisateur, que l'on voit son nom au générique, que l'on regarde la jaquette du DVD en permanence durant le visionnement pour bien s'en assurer, c'est vraiment horrible.
Comment le génie créateur de Suspiria a-t-il pu faire cette crotte ? Drogue ? Jemenfoutisme ? Attaque cérébrale ? Remplacement durant le tournage par Bruno Mattei ? J'espère que cette dernière hypothèse est la bonne car j'ai vraiment de la peine à imaginer un réalisateur du niveau de Bava s'abaisser jusque là.

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le 27 janv. 2012

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Jibest

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