Il y a du nanar dans l'air...
A peine ressorti de l'hilarante projection de ce chef-d'oeuvre du septième art, j'en ris encore en me précipitant sur mon clavier pour vous faire découvrir en quoi « Le Fantôme de l'Opéra » est un film-où-l'on-apprend-plein-de-trucs-vachement-utiles.
Vous pourrez notamment y découvrir :
– Comment séduire une donzelle avec un orgue.
– Comment exterminer des rats grâce à un missile-à-roulettes.
– Comment un cinéaste fait pour réaliser des scènes-qu'elles-sont-trop-angoissantes.
– Comment rédiger des dialogues terriblement poignants : « Pitié, Monsieur le Fantôme ! — Je ne suis pas un fantôme, je suis un rat ! — Oh, chouette, j'adore les petites bestioles ! »
– Comment une jeune femme révèle ses ascendances culturistes en ramant debout et vers l'avant, ce qui relève de l'exploit.
– Comment faire du sang-qu'il-est-rouge et des rats-qui-sont-vivants-et-vicieux.
– Comment une petite fille poursuivie par par un pervers parvient à s'en débarrasser en le faisant étriper par le Rat-Fantôme des catacombes.
– Comment le Fantôme devenu herculéen se reconvertit dans le BTP en abattant des piliers à la massue.
– Comment l'on s'aperçoit que déposer des couffins sur la rivière n'est pas la meilleure idée, car les bébés se font boulotter par les rats.
– Comment l'émancipation féminine au XIX° peine à s'imposer face à un Rat-Fantôme qui enferme sa dulcinée dans une crypte.
– Comment l'on peut tomber par hasard sur le repaire top-secret du grand méchant au cours d'une petite ballade dans les catacombes.
– Comment l'on peut coucher avec soixante rats et être quand même le Fantôme-qui-a-trop-la-classe-et-qui-sent-bon.
– Comment on concocte des effets spéciaux tout à fait impressionnants...
– Comment être imperturbable lorsque le dôme de l'Opéra s'effondre sur votre figure en plein récital.
– Comment le Grand-Méchant sait se rendre encore plus méchant en faisant de grands moulinets avec sa cape de cuir noir trois fois trop large.
– Comment l'on s'enfuit de l'antre du Grand-Méchant : à pied et par la porte ouverte, oui oui.
– Comment on peut être un Fantôme machiavélique et être tout de même triste lorsque notre chère et tendre nous largue pour un autre.
– Comment l'on peut avoir été bouffé par les rats, mais survivre tout de même plusieurs jours dans les catacombes, et sans que le sang ne sèche (sinon, c'est moins beau à l'écran).
– Comment l'on exploite la franchise Batman, l'air de rien...
– Comment l'on peut être le Prince Charmant de l'Histoire, même si l'on se prénomme Raoul.
– Comment l'on réalise un film dans lequel les rats sont les acteurs les plus émouvants, et de loin !
– Comment on incruste des projecteurs dans tous les plans, pour que les ombres soient encore plus grandes sur les parois de la crypte.
– Comment l'on peut mourir avec humour, c'est-à-dire avec le sourire et en lançant « Life goes on ! »
– Comment le gentil et le méchant deviennent soudain potes, lorsque les moustachus débarquent.
– Et, bien sûr, comment l'on rédige une critique trop longue et décousue, mais ce film est si unbelievable qu'il n'y a pas de mots...
Le 8, c'est pour l'incroyable élan de sympathie devant ce nanar inattendu.