Sandor est plus bête que homme, aimant davantage son cheval que ses maîtresses. Zsuzsa qui fut l'une d'elles est désormais mariée et mère. Mais l'animal la poursuit de nouveau de ses ardeurs. Zoltan Fabri qui a connu la consécration avec Un petit carrousel de fête (1956) reste sur un échec (Anna). Duvad (The Brute dans les pays anglo-saxons) en sera un nouveau malgré sa présentation au Festival de Cannes. Sans doute l'histoire est-elle trop linéaire, attendue, et manque d'arrière plan malgré l'intéressante description de la vie d'une coopérative agricole dans la Hongrie de la fin des années 50. Fabri semble hésiter entre le néo-réalisme qui lui a jusqu'alors réussi et un certain académisme "soviétique." Pour sa montée dramatique, le film reste néanmoins plus qu'honorable.