Guéri, après une cure de désintoxication à alcoolisme, un homme se retrouve confronté à la cruelle réalité de l’échec de sa vie et de son mariage. Avec une lucidité qui jusque là lui faisait défaut tant il menait une vie dissolue, il doit affronter ce vide et cette peur de vivre qui au fond l’ont toujours habité et décide alors de mettre fin à ses jours. Il revoit ses anciens camarades de beuveries et de débauche qui involontairement le conforteront un peu plus dans cette certitude de la vanité de la vie.
Un film d’une noirceur absolue étant donné que le thème abordé est le suicide mais c’est surtout un film sur la solitude et la souffrance intérieure de l’homme confronté à ses propres angoisses et traité avec une grande justesse. On peu y voir aussi une critique acerbe d’une certaine société bourgeoise oisive et débauchée.
Bénéficiant d’un très grande performance de Maurice Ronet, c’est un très beau film qui ne peux laisser indifférent quiconque aura un jour été confronté aux questions existentielles et qui est bercé par la belle et mélancolique musique de Erik Satie notamment dans l’admirable et poignante scène du café, une des plus belle scène du cinéma que j’ai vue, ou l’on ressent plus que jamais la solitude et la détresse de cet homme socialement malade.