"voilà une pièce de bois que j'ai trouvée, dans laquelle je voulais faire un élevage de poussière, en fait de soupière au départ car il y avait plein de bols autour. Et ce qui m'est arrivé c'est que j'ai trouvé dans un vide grenier en ardèche un petit miroir, alors j'ai fait des dessins dedans."
Bon, c'est ce que dit un peintre sur céramique à un moment donné. Oui, il faut avoir de la volonté pour le regarder.
Mais ce qu'il y a de passionnant dans ce film, c'est la pudeur. Si vous aimez la pudeur, voyez le filmeur.
Ensuite ce film est tout de même un chef d'ouvre du documentaire autobiographique, justement parce que c'est une Odyssée intime, c'est une immersion dans la vie de cet homme, de sa vie de couple, de sa salle de bains, de son mur qui râpe, de son sol en plastique. Une immersion.
Une période d'adaptation est nécessaire pour les moins patients. Au bout d'une heure de curiosité, on est emportés.
Moi j'aime bien Alain Cavalier, c'est un poète des temps modernes. C'est un éternel petit garçon, qui fait de sa subjectivité une véritable aventure. Je le respecte énormément. Sincèrement.