Vendetta
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le 22 juin 2014
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Autant je trouve injuste le relatif anonymat dans lequel est tombé Pierre Granier-Deferre (même pas un sondage SC pour honorer sa longue et riche filmographie!), autant un film comme "Le fils" aura du mal à réconcilier le réalisateur oublié avec les jeunes générations.
On est face à un cinéma d'artisan honnête, mais tout y est empesé, guindé, lourdement ancré dans son époque - malgré les décors intemporels de la Corse éternelle.
Cette histoire de truand corse émigré à New York (Yves Montand), de retour au pays afin d'y assister sa mère en train de mourir, est pénalisée par son rythme lent et mollasson, même si celui-ci contribue à installer une ambiance lourde et pesante.
Deux arcs narratifs se croisent dans un scénario co-signé Henri Graziani et Granier-Deferre himself : le héros cherche à découvrir l'origine du décès de son père, survenu quelques années plus tôt - se heurtant à l'omerta locale - tandis qu'il se retrouve poursuivi dans le même temps par deux tueurs chargés de l'éliminer (Marcel Bozzuffi notamment).
Le début du film choisit avec une certaine audace de perdre le spectateur, le laissant découvrir progressivement les liens qui unissent les différents habitants de l'île. Ainsi, on s'interroge un certain temps sur la nature des liens ambigus qui unissent Montand à Léa Massari.
La suite sera plus explicite, et relativement dénuée de suspense, puisqu'à mi-métrage on aura compris l'essentiel.
Granier-Deferre préfère se placer sur le terrain du film d'atmosphère, et y parvient plutôt pas mal, bien aidé par les magnifiques paysages de la Balagne, "Le fils" ayant été tourné entre le port de Calvi et le superbe village montagneux de Montemaggiore.
A l'arrivée, un joli film vieillot, solennel et corseté, manquant cruellement de punch pour dépasser son statut de sympathique témoignage du cinéma de papa.
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Créée
le 24 févr. 2021
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