Quand Marvel domine au cinéma, DC Comics excelle aux direct-to-DVD animés.
Batman est papa. Et la mère n’est autre que la mortelle Talia, fille du grand Rhas al Ghul. Imaginez donc la personnalité du bambin, élevé parmi la dangereuse ligue des assassins. Dans cette histoire relativement courte, le héros chauve-souris est légèrement effacé au profit de son fils.
Il est malheureusement difficile de ressentir de l’empathie envers Damian, qui est la plupart du temps horripilant et dont la psychologie est trop peu développée.
De plus, la version française pose de sérieux problèmes. Non seulement les voix choisies pour doubler Damian (surtout lui), sa mère et Deathstroke sont mauvaises, mais en plus, il y a un manque flagrant de cohérence. Un coup Talia va appeler son fils Damian (en phonétique damiɑ̃) une autre fois "Damiane"... Pas vraiment logique et assez déplaisant à l’oreille.
Mais « Le fils de Batman » reste malgré tout un très bon film d’animation.
Pourquoi ? Parce que l’animation est encore une fois magnifique. Les scènes de combat sont dynamiques et haletantes. Le film bénéficie de plus d’un chara-design soigné. L’homme chauve-souris est charismatique comme jamais, tout comme les personnages secondaires gravitant autour de lui (Alfred, Nightwing, Talia, Deathstroke...). L’intrigue développée est mature et rondement menée.
On ne s’ennuie pas une seule seconde. DC Comics dispose d’un savoir-faire certain en matière de films dérivés de ses comics. Un savoir-faire qui je l’espère, sera bientôt mis au service du septième art avec la Justice League of America.