---Bonjour voyageur égaré. Cette critique fait partie d'une série de critique. Tu es ici au troisième chapitre. Je tiens à jour l'ordre et l'avancée de cette étrange saga ici : http://www.senscritique.com/liste/Vampire_s_new_groove/1407163
Si tu n'en a rien a faire et que tu veux juste la critique, tu peux juste lire ça, mais tu ne vas pas tout comprendre. Bonne soirée. ---
Le film d'hier m'a profondément affecté et sa réussite est totale. Pour laisser mon organisme se reposer, je fais le choix encore une fois de rester du coté de Universal Monsters, et de continuer la saga. Qui sait ce que le studio a de nouveau à m'offrir. Le fils de Dracula, sorti 7 ans après sa grande sœur, a de nouveau une équipe et un casting changé du tout au tout. Pour le coup cette fois-ci cela peut s'expliquer par un espacement des actions de plusieurs dizaines (centaines ?) d'années. Et alors que je me lançais dans l'aventure sans aucune passion, avec la certitude de voir une scénario déjà vu mille fois le tout porté par une mise en scène éprouvée pour la troisième fois, voila qu'une chose tout à fait singulière s'est produite : le scénario avait changé. Bon alors attention hein, on a toujours notre bonne vieille chauve-souris en plastique, laquelle est accompagnée en plus pour notre plus grand plaisir d'un petit effet qui permet de montrer le compte se transformer. Bravo, clap clap clap, vous êtes super, mais vous auriez pu commencer par changer la chauve-souris plutôt que de lui ajouter un effet bancale. Mais enfin là n'est pas la question : On a une histoire de trahison de fourberie qui cette fois ne vient pas de notre ami aux dents pointues. On a un vampire amoureux, une histoire de succession, un amour impossible et... ce twist final bon sang de bois ! Je ne m'attendais vraiment pas à ça. Lon Chaney porte le rôle, si ce n'est mieux, au moins aussi bien que Bela Lugosi, mais, pour la défense du première interprète du compte, le travail lui est prémâchée par sa collègue féminine, qui, sans être le vampire (du moins au début), est le véritable esprit diabolique de l'histoire. Cependant, malgré ce scénario vraiment agréablement surprenant, on a une technique qui s'épuise et est, paradoxalement, la moins bien aboutie de la saga. Comprenons nous, avec ses 11 ans de moins que son aïeul, le fils de Dracula a certainement eu le temps de progresser techniquement, mais si c'est pour nous proposer cet effet tout a fait raté d’apparition et de disparition, on aurait pu s'en passer. En grande adepte de La Féline, j'aime l'horreur qu'on ne montre pas, celle qu'on nous laisse imaginer et qui sera toujours plus réaliste, quelle que soit la technique dont on dispose, que celle qu'on nous montrera. A trop vouloir en faire, ou plutôt, à trop pouvoir en montrer, on ne cherche plus l’ingéniosité qui fera qu'une séquence normale deviendra d'anthologie. Et c'est la même chose pour le son. Le premier film accusait les débuts hésitants du cinéma parlant, réduisant ses dialogues au minimum, sans que cela ne se remarque, et c'est ce qui faisait son génie. Ici, les personnage sont imbuvablement bavard et on finit par avoir envie de les frapper contre les murs pour les faire taire. Ces discours probablement en araméen ancien sur la médecine et la psychologie vous donne probablement l'air très intelligent, mais le spectateur n'en est que renvoyé à sa position d'ignare, et ce n'est franchement pas agréable. Tant de petits détails qui font qu'un film qui repose sur un scénario globale sérieusement intéressant est miné de l’intérieur par un plan par plan décevant.