Mathieu (Pierre Deladonchamps) reçoit au travail un appel l’informant du décès de son père biologique, qu’il n’a jamais connu. Apprenant également l’existence de deux demi-frères, Mathieu décide de partir un week-end au Canada, où vivait son père, afin d’assister aux funérailles et surtout de rencontrer ses deux “frères”.
Après une première journée de désillusions et d’illusions quant à sa famille, Mathieu va découvrir son autre famille. Découverte qui coule de source, sans esprit mal tourné, tant l’alchimie qui se crée avec Pierre (Gabriel Arcand) , l’ami de Jean, et sa fille Bettina (Catherine de Léan), est palpable par le spectateur.
Pierre Deladonchamps et Gabriel Arcand sont formidables, leur jeu tout épuré et en retenue appuient les non-dits.
Tour de force de l’écriture qui, justement, brille bien plus par ses silences et ses non-dits que par ses quelques fusils de Tchekhov qui parfois, pardon encore, tombent à l’eau (notamment le tableau).
Le Fils de Jean est un film sobre, pudique qui touche juste sans jamais en vouloir faire trop. On en sort une larme à l’œil et un sourire aux lèvres, en ayant passé un attendrissant moment.