Un homme vient d'apprendre le décès d'un père qu'il ne connaissait même pas. Du coup, il se rend au Canada pour les funérailles afin d'y rencontrer ses frères.
★★★☆
Sans révolutionner le genre de la comédie familiale douce-amère, Le Fils de Jean parvient à insuffler une réelle émotion dans une multitude de détails. On y suit le cheminement de Mathieu (superbe Pierre Deladonchamps, une sorte de Jacques Gamblin amélioré) dans sa quête d'identité. L'empathie du spectateur envers ce personnage principal est la clé de voute du film. Mathieu veut connaître la vérité sur sa famille, mais il sait quand il doit rester en retrait et observer, il parvient à saisir les indices quand on lui tend la perche.
Le scénario réussit à alterner les scènes méditatives, surprenantes et drôles. Pas de quoi éclater de rire non plus, mais Le Fils de Jean n'est pas un film austère ou mélodramatique. Malgré la gravité du propos, la mise en scène garde un certain recul sur les événements, ce qui n'exclue pas une juste et réelle puissance émotionnelle.
Enfin, pour ne rien gâcher, les paysages canadiens subliment le film et y ajoutent une dimension contemplative bienvenue. La réalisation de Philippe Lioret pourra paraître classique sur de nombreux plans mais le film n'en reste pas moins une très belle réussite.
- Si vous avez manqué le début
Ça commence comme un bon film français : appartements bourgeois à Paris, dialogues plats, ... Heureusement, notre héros s'envole vite pour le Canada et le film décolle également.