Alors que King Kong continue de déchaîner les foules, voici qu'est produit la même année une suite tournée dans la foulée uniquement par Ernest B. Schoedsack, son compère Merian C. Cooper s'étant désisté. Suite de bonne facture certes bâclée (le film est sorti seulement six mois après le premier opus) et avec beaucoup moins de moyens que son prédécesseur, Le Fils de Kong reste un bon film d'aventures avec de nouveaux monstres très convaincants, beaucoup d'action et de nouveaux personnages sympathiques.
Exit donc la splendide Fay Wray et l'intrépide Bruce Cabot, remplacés ici par la candide Helen Mack et par Frank Reicher, qui retrouve son personnage du Capitaine Englehorn dans un rôle plus étoffé que dans le premier film. Il est d'ailleurs le seul acteur, aux côtés de Robert Armstrong (qui revient dans la peau du filou Carl Denham) et Victor Wong, le cuisinier asiatique, à revenir dans cette séquelle. Beaucoup plus court et moins prenant, Le Fils de Kong diffère surtout de son aîné par sa poésie envolée au profit d'une action plus présente et surtout par la personnalité de Kong Jr.
Il est en effet amusant de voir le fils du grand singe albinos et au contraire gentil, aidant à chaque fois ses nouveaux "amis" à se tirer de mauvais pas. Sorti très tardivement en France (presque 40 ans après la sortie originale), cette rareté est à voir principalement pour les fans de Kong, les autres risquant d'être déçus par la désuétude du long-métrage.