Déjà dans les années 30, Hollywood savait surfer sur ses succès et proposait à ses spectateurs les suites de ceux-ci, sans d'ailleurs se soucier de ce qui faisait la réussite de ses films originaux.
King Kong, le premier, avait tout pour plaire : du spectaculaire avec des effets spéciaux impressionnants, de l'aventure avec l'exploration d'une île grouillante d'une faune venue tout droit du jurassique, une vraie réflexion sur la soi-disant suprématie de l'Homme et sur ce qu'est la monstruosité, une improbable histoire d'amour, et un scénario bien ficelé, plein de d'enjeux et de rebondissement.
Dans Son of Kong, sorti à peine un an plus tard, on ne retrouve finalement rien de tout ça. On fait une croix sur le spectaculaire et l'exploration, la faute, sans doute, à un budget restreint. L'aventure sur l'île ne commence qu'à vingt minutes de la fin et d'une bien piètre manière. Le scénario semble hasardeux, les personnages n'agissent que peu et suivent simplement le cours de évènements qui sont peu nombreux, il ne se passe pas grand chose, et nous, on se contente d'attendre. Le dénouement est catastrophique, c'est assez dommage quand on se rappelle à quel point celui du grand frère était grandiose.
Alors on prend quand même du plaisir à voir un bout de Tricératops, à voir le petit Kong se battre contre un ours géant et contre un dinosaure, à découvrir la personnalité du petit primate, mais à côté, on se dit que ça ne valait peut-être pas le coup de se coltiner les quarante premières minutes inutiles du film pour en arriver-là. Son of Kong aura tout de même eu le mérite de satisfaire ma curiosité et de me donner envie de revoir le film original que je ne connais encore que trop peu.