Lorsque ça donne, faut traire au maximum... donc suite au succès de King Kong, relevons nos manches pour profiter du juteux filon... et donc neuf mois après vint Son of King... neuf mois de gestation pour que naisse le bébé. On comprendra qu'après, pour un grand singe, une gestation aussi courte, il y aurait des séquelles.
Déjà, le fils n'a pas hérité de son père, c'est là le moins qu'on puisse dire, tant il semble pétris de bons sentiments.
Mais revenons au film. Après le film de monstre, on s'oriente ici vers la comédie. La scénariste aurait déclaré "If you can't make it bigger, make it funnier". Parons donc ce fils de Kong d'un nez rouge, même lors de combats. D'où une comédie assez creuse, puisqu'on reprend en plus pauvre la trame antérieure, quoique les personnages humains sont pour certains d'une certaine noirceur.
On crée une sous-intrigue un peu mince... et après une longue, longue exposition, on rentre enfin dans le vif du sujet... Oui, mais fallait finir le film, donc on se contentera d'une vingtaine de minutes de récit, vingt minutes assez pauvres, entre deux combats de bébé Kong sans grand intérêt, une attaque de tricératops qui, outre qu'elle n'a pas vraiment de sens, reste inachevée... et un final WTF... du n'importe quoi pour expédier la fin. En tout cas, bébé Kong se débrouille pas mal en apnée.
Appeler ce film Son of Kong est trompé le spectateur, puisque le réel sujet du film est Carl Derham. J'aurais compris qu'on se penche sur ce personnage pour le creuser, mais ce virage comédie et ce désir d'exploiter le filon en évoquant un hypothétique fils de Kong venu d'on ne sait où nuit gravement à cela. Le film n'a donc qu'un intérêt mineur, si ce n'est qu'il humanise Carl Derham.