Même si La Vie est un long fleuve tranquille et Tel Père, tel fils méritent aussi d'être vus, le contexte du Fils de l'autre est le terreau le plus fécond pour un film qui part d'un échange de bébés. D'une part parce qu'être juif, ce n'est pas tout-à-fait la même chose qu'être Le Quesnoy ou Groseille. Est-ce un état, comme dit le rabbin, ou un choix, comme pense le héros? D'autre part parce que le conflit israélo-palestinien, ce n'est pas tout-à-fait la même chose qu'une différence de classes sociales en France ou au Japon. Faut-il choisir son camp ou peut-on être des deux? Le mérite du film est de laisser chacun s'interroger, sans imposer une fin de l'histoire.