Mon épicier est formidable !®
Je rejoins sseb22 sur le côté « syndrome du film français ». En effet, Le Fils de L'épicier souffre du mal étrange du scénario classique à souhait que l'on retrouve souvent dans les « petits films français » : jalousie fraternelle, relation père-fils houleuse, recherche de repères, amitié amoureuse, retour aux sources etc. Tout cela soutenu par de bons acteurs qui représentent souvent le seul intérêt du film.
Le Fils de l'épicier ne déroge donc pas à la règle, et cela frôle parfois le téléfilm de France3, si ce n'est que les acteurs sont très bons et que parfois, le réalisateur évite quelques clichés. Cependant, le résultat reste tout de même très scolaire et manque d'audace.
Alors ce qui le sauve partiellement c'est le contexte. En effet, quoi de plus pittoresque que cette épicerie volante qui va à la rencontre de ces vieux isolés qui attendent la petite camionnette comme le messie pour s'acheter leur boîte de petits pois et leurs trois tomates. Ces rencontres donnent lieu à des scènes vraiment charmantes, vraisemblablement avec des gens du cru, et l'on entrevoit alors un bout de France oubliée des médias. C'est assez touchant mais il est clair que cela reste un prétexte.
Voici donc un film sans grandes ambitions qui séduit surtout par la présence du beau Nicolas Cazalé et de quelques vieux têtus qui font sourire.