Bien évidemment on peut reprocher à ce film son côté production « France 3 régions », tant il semble utopiste et simpliste sur le fond. Mais ce serait en avoir une vision bien réduite. Car ce film chaleureux et sans prétention est un vrai soleil par rapport à la production actuelle. Cela réside dans ses qualités techniques, sa mise en scène plutôt bien orientée, son interprétation de qualité… Mais surtout dans ses intentions. Car à l’opposé d’un « Dialogue avec mon jardinier » où le retour à la campagne avait des allures d’opérette et cumulait tous les clichés, le film de Guirado lui raconte une histoire plausible. Le retour à la terre d’enfance est une contrainte pour le jeune Antoine, et seul son cheminement intérieur et sa propre remise en question amèneront un jugement différent sur ce qu’il croyait depuis toujours. Et c’est par cette construction que l’on ressent la sincérité et la crédibilité du film. Pas de bluff dans les sentiments, juste une poignée d’irréductibles en voie de disparition, qui méritaient bien un hommage. Et quel hommage ! Je le disais ce film est un soleil qui réchauffe habilement nos cœurs endurcis. Et ses plus beaux rayons, nous les devons à Nicolas Cazalé, Clotilde Hesme et Liliane Rovère. Tous trois touchants et incandescents.