Acculé à la faillite et ne pouvant compter ni sur son entourage ni sur ses deux frères, un hôtelier, Jean-Paul (G.Lanvin), souscrit frauduleusement une assurance-vie pour son père et compte en profiter très vite...Là n'est pas l'essentiel du sujet et cet aspect n'est que le point de départ de ce psychodrame -et, en l'état, la similitude avec "Les frères Karamazov" peut être évoquée.
La comparaison s'arrête ici, et à la curiosité que suscite le début du film succède un profond ennui. Nicole Garcia met en scène le portrait groupé d'une famille aux liens distendus et les raisons enfouies qui séparent, parfois conflictuellement, ses membres. Rancune contre le père, jalousie et incompréhension entre les frères, telles sont les données d'un drame qui fleure bon la psychologie à la française mais en définitive si convenues (conformément à la mode du moment, l'un des frères est
homosexuel,
c'est dire)
Nicole Garcia n'est pas Claude Sautet et sa mise en scène est un chemin de croix douloureux où chacun des acteurs fait son numéro consciencieusement mais sans parvenir à émouvoir ou à séduire tant la démarche et les dialogues sont communs ou complaisants.
Jean-Paul aura finalement raté sa vie mais réussi à réunir sa famille.
Dénouement dérisoire qui laisse franchement indifférent. Aussi, l'incursion de la réalisatrice dans cet univers d'hommes n'est pas très convaincant.