Axel est un professeur de littérature en apparence tout à fait classique, issu d’une famille aisée. En réalité, il est accroc au jeu, et va contracter une dette énorme auprès des mauvaises personnes… A travers ce personnage peu reluisant, qui se met en danger de manière permanente auprès de tous, Karel Reisz livre un portrait de l’addiction. James Caan (qui d’après ses propres dires se battait avec une addiction à la cocaïne au moment du tournage !) convient bien à ce protagoniste obtus et autodestructeur, qui s’enferme dans une spirale infernale pour en ressentir toute l’adrénaline, et se met dans le déni de réalité lorsqu’il mise.
Un sujet pertinent et plutôt bien écrit, mis en scène de manière professionnelle mais quelconque. Si ce n’est pas tant gênant pour les passages dramatiques, ça l’est davantage pour le dernier acte qui se rapproche du thriller. D’autant plus que les couleurs et la photographie ternes donnent au film un aspect 70’s daté (mais peut-être était-ce voulu à l’époque, pour appuyer le côté documentaire ?).
Signalons tout de même une BO discrète qui tâtonne vers la musique classique, et quelques têtes connues : James Woods dans un court rôle de banquier peu reluisant, ou Paul Sorvino aux cheveux longs ! A noter aussi que le film aura le droit à un remake tout à fait convaincant en 2014, avec Mark Wahlberg.