Impossible n'est pas français
Enfant, monsieur Petit apprend que les deux tours les plus hautes du monde sont en construction, à New York. Déjà possédé par le démon du funambulisme, il fait de ses deux tours son rêve fou, sûrement impossible à réaliser : traverser sur un câble le vide, que dis-je, le gouffre, qui sépare une tour de sa jumelle.
Philippe Petit grandit, devient funambule autodidacte, s'amuse à poser son câble là où il n'est pas le bienvenu, mais là où sa traversée devient poème : un homme entre les deux tours de Notre Dame, sur un pont en Australie....Le tout en prenant un malin plaisir à narguer les autorités.
Lorsqu'il apprend que les deux tours sont enfin élevées jusqu'au ciel, sans écouter la voix intérieure qui lui souffle que son rêve est irréalisable, il entreprend mille et une démarche digne d'un braqueur de banque pour échafauder le plan qui lui permettra de tendre son fil tout là haut. Obstacles, femme inquiète, dangerosité, lois, gardiens, bon sens.... Au mépris de tout ça, de tout le reste, le français entraîne à sa suite une bande d'illuminés qui vont l'aider dans son entreprise.
L'acte en lui même relève de la folie pure et de la poésie, et tout le documentaire montre ces hommes à l'abordage d'un bateau pirate, grands enfants complètement fêlés qui répètent que tout rêve se doit d'être réaliser... Pour moi voir ce petit bonhomme roux, à la face de lune, décréter qu'il dansera au beau milieu du ciel, quoi qu'il en coûte, ça me fait me sentir bien, ça me fait me dire que si ce doux dingue a pu réaliser un tel exploit, alors tout est possible.