Le Gamin au vélo par Vikler
Je ne suis pas une inconditionnelle des Dardenne, j'ai même coupé Le fils avant la fin tellement je trouvais ça chiant, mais là j'étais plutôt tentée.
On le disait plus lumineux, plus joyeux. Et puis Cécile de France, Jérémie Rénier, la Belgique, Cannes toussa toussa.
Le gamin au vélo aura confirmé mon sentiment quant à leurs films.
Je ne me suis pas ennuyée, le gamin en question est très bon (décidément les enfants au cinéma en ce moment, c'est une vraie réussite), c'est pas raté, mais c'est pas non plus franchement ébouriffant...
Il souffre peut être de la comparaison avec la grandiloquence et le lyrisme du Malick vu deux jours plus tôt, mais voilà, l'histoire est une fois de plus basée sur une vie banale et désespérante (même si le film se finit effectivement sur une note positive, l'enfant on ne sait pas trop), un quotidien pas bien joli, des personnages humains dans le plus mauvais sens du terme.
Sauf celui de Cécile de France, on se demande d'ailleurs pourquoi elle tient autant à aider ce môme galère à qui elle ne doit rien, qui du coup forme un duo assez manichéen avec celui du père joué par Jérémie Rénier.
La question que je me pose en sortant de la salle, est celle qui revient tous les ans à propos de la sélection officielle du festival et sur les réalisateurs y ayant un abonnement permanent.
Le gamin au vélo est un film correct, peut-être même certains l'ont trouvé très bien, mais franchement j'ai du mal à croire qu'il n'y ai pas, au monde, d'autres films méritant plus leur place à cet endroit tant convoité. Les Dardenne ne repartent jamais de Cannes les mains vides, un début à tout ?
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