Je ne suis pas un adepte des frères Dardenne, mais après avoir vu Le Gamin au vélo, je n'ai qu'une seule envie : découvrir rapidement leur filmographie.
Rarement un long métrage m'aura autant touché par son histoire, sa musique, ses personnages, son réalisme.
Le film dégage une puissance qui nous prend aux tripes, et Thomas Doret y est grandement pour quelque chose.
Ce môme est absolument éblouissant de justesse.
Grâce à une utilisation minutieuse de la caméra, on a les yeux rivés sur lui à chaque instant.
Aucune psychologie de bas étage, les réalisateurs se contentent de filmer simplement et sincèrement ce petit morceau de vie, où un môme tente de renouer les liens avec son père.
Une histoire sans concession qui ne lorgne jamais dans le pathos, les deux frères n'hésitent pas à afficher la cruauté de la vie.
Ainsi, grâce à son déroulement fluide et sans temps morts, le film provoque chez le spectateur plusieurs émotions à la fois, entre crainte, colère, joie et peine envers le petit garçon.
Les Dardenne ont réussi leur pari haut la main : c'est bien la première fois que je suis aussi attendri par un sale gosse à la gueule d'ange.