Comme pour Les Enfants loups, Ame & Yuki j'étais un peu passé à côté de l’expérience au premier visionnage, parce qu'après mon gros coup de cœur pour Summer Wars mes attentes ne correspondaient pas vraiment à la proposition de cette œuvre-ci. Avec mon deuxième visionnage, en sachant à quoi m'attendre, j'ai été plus raisonnable dans mon jugement et j'ai pu mieux apprécier ce qu'elle avait à offrir.
Dès le premier visionnage, force était de constater que c'est un très beau film visuellement. J'ai l'impression que ces dernières années, c'est la compétition à qui aura les graphismes les plus fous chez la progéniture spirituelle de Miyazaki. (Eh non, juste parce qu'on a un chara design dépouillé ça ne veut pas dire que la qualité visuelle est de basse qualité, et si je peux me permettre, c'est franchement ras les pâquerettes comme analyse ma bonne-dame.). Heureusement, Le Garçon et la Bête a le bon goût d'avoir un vrai fond en plus de sa forme, ce qui n'est pas forcément le cas de tous (n'est-ce pas Les Enfants du Temps hum, hum).
Comme d'autres critiques l'ont noté, le non-manichéisme du film est appréciable, même si l'antagoniste principal est une espèce de dark sasuke fadasse qui à l'air d'exister principalement pour un affrontement final un peu immérité. M'enfin bon, c'est loin d'être rédhibitoire pour autant.
Il y a plusieurs moments vraiment réussis sur le plan expérience émotionnel, avec les différentes relations entre les personnages. Pour autant, malgré ces quelques fragments vraiment touchants, dans son intégralité, l’œuvre ne résonne pas profondément avec moi d’où le fait que je ne le note pas plus que 8 (Très bon).
Je dois bien avouer que je n'ai vraiment pas grand-chose à dire sur ce film ce qui est assez rare. J'imagine que c'est ce qui arrive quand je trouve une œuvre de bonne à très bonne, mais sans avoir établi une vraie connexion personnelle avec non plus.