L'irruption soudaine de la violence, la guerre comme éternelle toile de fond, l'imaginaire comme lieu du réconfort, la désillusion d'une existence du bien comme d'un absolue, un retour à la réalité comme seul choix possible.
Miyazaki aime nous montrer la guerre à travers un prisme individuel, un peu lointain, mais qui ne permet pas aux personnages d'y échapper.
La guerre comme métaphore de la cruauté et de l'injustice inhérentes aux sociétés humaines.
Nous pouvons tenter d'y échapper, nous pouvons enfermer les plus belles choses de la vie, les plus libres, dans une tour, la cruauté viendra les animer d'une manière ou d'une autre : alors que nous faut-il faire ?
Tenter de faire tenir cet équilibre toujours plus fragile à mesure que la cruauté gagne du terrain sur la beauté ? Tout détruire pour tout reconstruire en espérant que cette fois ce sera la bonne ? Ou bien accepter que nous-même nous sommes au moins aussi belles que cruelles ?
Bien que difficile, il semble qu'il n'y ait d'autres choix que d'accepter notre cruauté afin de traverser l'existence le regard droit et peut être amorcer un changement bien réel cette fois-ci.