Le garçon
La fenêtre entre le rêve et la réalité laisse passer des courants d'air : une tour étrange, des grands-mères mystiques sorties d'un compte de fée, un oiseau un peu trop malin.
Pourtant, elle tarde à s'ouvrir : passage à tabac, manoir froid et tentative de repousser l'étrange.
C'est ce subtil propre au folklore japonais, qu'illustre aussi bien Mizuki avec NonNonBâ. Mais ici, c'est un peu long.
Le héron
Enfin ouverte, on respire, on sort de l'entre-deux insupportable. Plus besoin de sortir de sa chambre sur la pointe des pieds, le second monde chasse l'ennui du premier.
La place est laissée à l'onirisme et à l'oisiveté.
Le héron nous a ouvert la fenêtre, mais les courants d'air nous entraînent et semblent être dirigés par la musique d'Hisaishi. Le garçon est le spectateur, il subit les évènements enchâssés, dirigé par les personnages annexes, mais ne doute pas. C'est le monde du grand père qui fabrique le film, et qui nous amène naturellement vers son créateur.
Le garçon et le héron
Si le garçon est le spectateur, le grand père est le réalisateur qui a perdu la main sur son film. Il nous transmet par l'intermédiaire de son petit-fils son héritage, son voyage puis son effondrement futur et surtout nous incite au renouveau, à continuer de vivre et de créer, à accepter d'oublier, et surtout à ne jamais nous désenchanter.