2 pour sa qualité graphique. C’est un style visuel qui personnellement m’emmerde au plus haut point mais je reconnais le travail derrière, c’est techniquement bien fait, varié, fluide, on sort de l’ordinaire, d'accord d'accord.
J’enlève les autres points pour le message cucul la praline que les scénaristes tentent de nous enfoncer dans la gorge avec la subtilité d'un bulldozer. Vous avez droit à tous les classiques : le travail c’est dur, le méchant patron qui grogne, la publicité aliène le peuple, les robots volent vos emplois, un arbre pas coupé c’est mieux qu’un arbre coupé, un patron qui vient chercher ses dividendes, la musique et la couleur vaincront le capitalisme, ah mais où qu'elles sont les belles prairies de notre enfance, etc.
Nous sommes dans un film d’animation de propagande pour adultes, l’adulte "éduqué" et "conscientisé" qui adore détester son mode de vie moderne en le criant sur tous les toits, tout en fantasmant sur une nature idéalisée, conspuant le profit et la production de masse - et en y comprenant pas grand chose d'ailleurs. C'est un documentaire d'Arte sur un autre support, donc archi vu, économiquement ignare et moralement tout à fait niais.
Par contraste, j'ai pris conscience du génie absolu d'un Miyazaki qui doit partager grosso modo les mêmes lieux communs mais a la pudeur de ne pas écraser son scénario et son esthétisme avec, à les passer plutôt en creux.
Je suis sûr que Télérama a adoré.