Peut-être suis-je la seule personne en France dans ce cas mais moi, j'avoue qu'il m'a laissé un sentiment vraiment mitigé, ce « Gendre de ma vie ». Impossible d'y adhérer vraiment tant certains défauts sont rédhibitoires, mais aussi impossible de le détester grâce à quelques réelles qualités. Franchement, cette idée du père obsédé par ses potentiels gendres au point d'en être horriblement envahissant, je la trouvais aussi drôle qu'originale.
Malheureusement, ce qui paraissait chouette sur le papier l'est nettement moins à l'écran, et j'ai même fini par trouver assez embarrassante ces situations répétitives, lourdaudes et, disons-le, forts peu crédibles. Idem pour l'intrigue autour d'Alexia et Bertrand : déjà, cette idée de
sortir avec un mec que son père déteste juste pour l'emmerder prête à sourire, mais ne sont rien à côté des manigances de ce cher Kad pour mettre un terme à cette relation, souvent consternantes.
En cela, espérer une bonne comédie n'est jamais vraiment à l'ordre du jour, mais François Desagnat a certains atouts. D'abord, la mise en place : même si l'on a du mal à y croire, on est d'emblée dans le vif du sujet, avec une situation et des enjeux clairs : franchement, ça change. De plus, le scénario a beau être bourré de lacunes, il fait la part belle à ses personnages, premiers comme seconds rôles, et propose un vrai portrait de famille, généreux, chaleureux où, derrière le conflit, se cache une profonde affection.
Le casting est à ce titre impeccable : les trois sœurs sont charmantes (difficile de choisir entre Chloé Jouannet et Louise Coldefy), tandis que Julie Gayet se révèle encore plus séduisante que ses filles. Enfin, ce côté « amitié virile », a quelque chose de sympa, à défaut d'être bien pensé ni réellement exploité. Au moins n'ai-je pas vu exactement ce que je m'attendais à voir, même si ce n'est pas toujours pour le meilleur.
Bref, du pour et du contre dans cette drôle de comédie, parfois très malheureuse dans son exécution, mais sauvant partiellement les meubles par sa réelle affection pour ses protagonistes, au point de lui ajouter une étoile de dernière minute : non, vraiment, ce gendre (et surtout son beau-père!), impossible de l'aimer ou de le haïr.