Premier film de Harold Ramis, Caddyshack s’apparente plus à une première incursion au cinéma après des débuts à la télé dans les émissions de National Lampoon et du Saturday Night Live. Slapstick comedy sur les aléas de membres d’un club de golf, le long-métrage pourra en déconcerter certains à cause d’un scénario finalement anémique, prétexte à de nombreuses scénettes humoristiques disposées les unes après les autres, le tournage ayant été quasiment improvisé au fur et à mesure…
Nous suivons donc principalement les déboires du jeune Danny (Michael O’Keefe), caddie auprès d’un club de golf qui va faire des pieds et des mains pour obtenir une bourse pour ses études. En parallèle, nous assistons à une guéguerre entre deux richissimes golfeurs (Ted Knight et Rodney Dangerfield), à des apparitions d’un dandy dragueur (Chevy Chase), à la chasse au gopher (une espèce de marmotte américaine) dévastateur par un homme d’entretien fracassé du bulbe (Bill Murray) et aux frasques d’ados propices aux mille et une bêtises. Tout ce beau monde va se rencontrer dans un joyeux bordel filmé avec entrain par un Harold Ramis finalement assez compétent pour proposer quelque chose d’assez cohérent.
Tantôt faciles (l’inévitable scène du « je me fais pincer en train de baiser la nièce du patron »), tantôt lourdingues (la drague de Chevy Chase), parfois hilarants (la barre de chocolat dans la piscine), les gags proposés vont du pire au meilleur, le plus souvent sans réelle ligne directrice et avec une improvisation parfois visible. Toutefois, la bonne humeur constante, le côté loufoque assumé et l’absurde de situations déjantées font de ce Golf en folie une comédie dynamique, exaltante et rafraichissante, comme on faisait à la pelle dans les années 80 grâce notamment aux National Lampoon.